La St-Valentin et la violence conjugale

La journée de la Saint-Valentin évoque les images traditionnelles de l’amour : couples heureux, fleurs, cadeaux, et grands gestes. Au cours des dernières années, le marketing de cette fête a répondu à l’appel d’élargir cette image afin d’inclure les personnes de toute orientation sexuelle et de statut de relation. Malgré ce changement, pour ceux·celles subissant de la violence entre partenaires intimes (VPI), la journée de la Saint-Valentin peut paraître difficile et parfois dangereuse. 

Augmentation du risque de violence

Selon Statistique Canada, au courant des 5 dernières années une augmentation constante de violence familiale et de violence entre partenaires intimes sont signalées. En plus, le signalement de violence augmente constamment pendant la période des Fêtes: une étude (anglais) menée par l’Université de Calgary note particulièrement une augmentation d’appels de violence familiale aux autorités autour de la St-Valentin. Les raisons de cette augmentation varient, toutefois dans plusieurs cas elles peuvent être attribuées aux pressions supplémentaires de plaire aux partenaires par des gestes d’amour et d’affection. Rachel Williams, une survivante de la violence conjugale, explique ce que c’était de vivre avec son agresseur la journée de la Saint-Valentin, racontant au journal The Independent (anglais) : [Traduction]

« Vous tentez de jouer l’ami·e, l’épouse ou le·la fiancée amoureux·se pour apaiser le·la terroriste domestique avec qui vous vivez…Les terroristes domestiques commettent de la violence 365 jours par année, mais c’est cette unique journée [Saint-Valentin], comme Noël, où règne une pression supplémentaire sur soi en tant que proie. »

Le témoignage de Rachelle fait preuve que ceux·celles au sein d’une situation abusive peuvent se sentir vulnérables s’ils·elles ne se montrent pas à la hauteur des attentes.    

Déclencheurs du traumatisme pour les survivant·e·s

Au courant du mois de février, il est difficile d’éviter les images de la St-Valentin. Que vous soyez à magasiner ou à naviguer sur les médias sociaux, vous serez certainement exposé·e·s aux rappels de l’amour et aux représentations visuelles d’amour parfait. Pour ceux·celles qui ont pris des mesures courageuses de quitter leur agresseur·se, les images récurrentes peuvent déclencher des remémorations de leur agresseur·se, faisant de cette journée un défi. Leur agresseur·se peut avoir utilisé des méthodes associées avec la journée de la Saint-Valentin, telles le bombardement d’amour (anglais) ou la remise de cadeaux, afin de présenter des excuses pour son comportement abusif. Également, les images de la St-Valentin peuvent leur rappeler des bons moments avec leur agresseur·se et susciter la l’envie de retourner avec lui·elle. Puisque les survivant·e·s de la violence sont susceptibles aux conséquences à long terme, telles l’anxiété, la dépression, le trouble de stress post-traumatique, le risque accru de toxicomanie (anglais), cette exposition accrue aux déclencheurs peut aggraver les symptômes ou augmenter l’appétit de toxicomanie. 

Comment offrir un soutien en cette journée de la Saint-Valentin

Si vous croyez subir de la VPI, la Fondation canadienne des femmes peut vous aider à comprendre votre situation et vous renseigner au sujet de l’aide disponible (anglais). Communiquez avec une personne de confiance dans votre vie pour l’appui et l’aide nécessaires. Pour des ressources supplémentaires, veuillez consulter la liste ci-dessous.

Si vous êtes un·e survivant·e de la VPI, il n’y a pas une seule bonne façon de se sentir ou de gérer les sentiments qui peuvent se produire lors de la journée de la Saint-Valentin. Il convient de faire preuve de gentillesse et de patience envers soi-même, et de prendre le temps d’accomplir des choses qui vous donnent de la vigueur et vous font du bien. S’entourer des membres de la famille et d’ami·e·s qui vous appuient peut aussi réduire les difficultés que vous vivez pendant ce temps. Si vous avez besoin de soutien supplémentaire, consultez la liste de ressources additionnelles ci-dessous.

Si vous connaissez un·e survivant·e de la VPI, prenez le temps de leur communiquer et de leur rappeler que vous êtes disponible pour les appuyer selon leurs besoins.

Si vous connaissez une personne subissant présentement de la VPI, il peut être intimidant de déterminer la meilleure et la plus sécuritaire façon de leur offrir du soutien. La Fondation canadienne des femmes peut vous aider à conceptualiser la façon de venir en aide à une personne vivant de la violence (anglais). Pour des ressources supplémentaires, consultez la liste ci-dessous. 

Services et ressources nationaux

Hébergementfemmes.ca – Renseignements pour les femmes et leurs enfants au sujet des maisons d’hébergement à travers le Canada pouvant leur apporter de la sécurité et du soutien. 

Mieux-Être Canada – Gratuit, sur demande, services de la santé mentale 24/7 variant de renseignements au sujet de la santé jusqu’à des sessions individuelles avec un·e conseiller·ère, et du soutien communautaire.

« Appel à l’aide » – Un simple geste de la main pouvant être utilisé lors d’un appel vidéo afin d’informer les autres de communiquer auprès d’eux·elles. 

MyPlan Canada – Une application gratuite pouvant vous aider avec votre sécurité et votre bien-être, si vous avez subi de la violence d’un·e partenaire actuel·le ou d’un·e ex-partenaire. 

Jeunesse, j’écoute – Converser avec un·e bénévole formé·e à intervenir en cas de crise pour du soutien à n’importe quel moment, à n’importe quel sujet, via message texte.

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